Préparer des funérailles

Lorsque survient l’épreuve de la séparation…

Notre cœur est saisi par la tristesse, assailli par tant de souvenirs, ceux de toute une vie. Celui ou celle qui nous quitte a fait partie de notre vie. A nos côtés, peut-être il est né, il a grandi, ri, souffert, aimé…. C’est un peu de nous même qu’il emporte.

En de tels moments où trouver la consolation et la lumière ? Où trouver une parole de paix ? A qui la demander ?

Les familles, au moment de la mort de leur proche, se tournent en premier lieu vers les pompes funèbres qui s’adressent à la paroisse pour décider du jour et de l’heure des obsèques.

La pastorale des funérailles déploie alors ses différentes missions. Tout d’abord les laïcs missionnés accueillent la famille dans une démarche d’écoute fraternelle et de consolation. Ils préparent ensemble la cérémonie religieuse, laquelle constitue un temps fort pour la famille. Ce rituel du deuil aide précisément au moment où la douleur de la rupture est souvent la plus aiguë.

Selon les lieux et les circonstances, la célébration de l’Adieu est soit présidée par un prêtre ou un diacre, soit conduite par des membres de l’équipe des funérailles. Cependant, que celui qui se tient à la tête de l’assemblée est le Seigneur Jésus lui-même, le Ressuscité du matin de Pâques par qui la lumière s’est levée sur nos chemins d’humanité.

Le dimanche qui suit les obsèques, la paroisse prie tout spécialement pour les défunts de la semaine. Une invitation est faite à la famille et aux amis à participer à cette messe.

Il est possible de programmer avec la paroisse des messes d’intention pour un défunt.

Nous invitons les familles et amis des défunts de l’année à se rassembler avec les chrétiens de la paroisse à la messe du 2 Novembre (messe des défunts).

Pour l’Eglise, la mort n’est pas la fin!

Notre foi dans la résurrection. Le Symbole de Nicée-Constantinople qui résume pleinement notre foi, se termine par : « J’attends la résurrection des morts, et la vie du monde à venir. » Concrètement, la mort marque la fin de notre vie sur terre. Notre corps et notre âme qui étaient liés de notre vivant et dépendaient l’une de l’autre, sont séparés. Le corps reste sur terre et l’âme s’approche de Dieu. L’âme est libérée des dernières traces de péché et préparée à entrer en présence de Dieu pendant cette étape.

A la fin de temps, le retour du Christ sera l’avènement d’un monde nouveau : le Royaume de Dieu. Ceux dont les âmes sont restées dans l’attente de ce moment, ressusciteront. Leurs corps reviendront à la vie. L’âme et le corps ne seront plus séparés. Les baptisés après leur pèlerinage sur terre, pourront présenter le passeport pour le Ciel que leur a donné le baptême. Ils seront les citoyens des Cieux qui réintègrent leur patrie.

Pourquoi prier pour les morts?

Nous, catholiques, croyons que les prières des vivants aident les âmes des morts à se rapprocher du Seigneur. Concrètement, nous demandons à Dieu de les rendre aptes à rentrer au paradis.

De même, si les morts ne peuvent plus agir dans le monde des vivants, ils peuvent prier Dieu pour les vivants de là où ils sont. Le même principe s’applique aux demandes que nous adressons aux Saints. Ils ne détiennent aucun pouvoir en eux-mêmes, mais puisque la Sainteté acquise au cours de leur vie les a placés au plus près du Seigneur, ils sont les mieux placés pour porter nos prières.

La liturgie à l’église

Le lieu – le sens

Les obsèques ont lieu dans une église sauf cas très exceptionnel car c’est le lieu de rassemblement des baptisés pour écouter la parole de Dieu. C’est le lieu où on annonce la résurrection du Christ. En ce lieu particulier qu’est l’église, celui qui est mort aujourd’hui a lui aussi été présent. Il a en effet nécessairement reçu le baptême et d’une manière ou d’une autre vécu la prière, les sacrements de l’Eglise d’une façon générale. Sa vie chrétienne a commencé dans une église par le baptême, il passe une dernière fois dans ce bâtiment avant de passer à l’étape suivante. Les obsèques à l’église n’empêchent pas de prendre un temps de prière au cimetière et de redire notre Espérance en la Résurrection.

Les lectures

C’est dans la foi que le défunt est mort. C’est à cause de notre foi que la parole de Dieu est lue. Le choix est important car les textes abordent des aspects différents : le drame de la mort, le besoin de consolation, la beauté d’une vie vécue pour être donnée, la foi dans la résurrection de Jésus, la foi dans la promesse d’aller au Ciel. Concrètement, 3 textes doivent être choisis : Un psaume, un évangile, un texte de l’ancien testament (qui ne soit pas un psaume) ou du nouveau testament (qui ne soit pas un évangile)

Les signes

Certains éléments matériels sont présents et portent une signification particulières dans les circonstances d’obsèques :

• Le crucifix, symbole de la mort du Christ: Jésus a partagé notre condition d’homme jusqu’à la mort. C’est à sa suite que nous ressusciterons. Lorsque l’on pose un crucifix sur le cercueil, on matérialise la foi dans l’accès au Royaume de Dieu pour le défunt.
• Le cierge pascal, symbole de la foi dans la résurrection: Le cierge pascal est allumé le jour du baptême, il l’est encore le jour des obsèques.
• L’eau, symbole du baptême: L’eau est indispensable à la vie humaine, à l’agriculture, à de nombreux travaux… Elle permet la vie, débarrasse des impuretés, c’est une bénédiction. Elle est le signe du sacrement de Baptême. On trouve de l’eau bénite à l’entrée des églises.

L’Eucharistie 

L’Eucharistie rappelle que Jésus a partagé notre condition humaine et qu’il est passé par la mort avant de ressusciter. Le Christ a donné sa vie en sacrifice pour nous permettre l’accès au Ciel. Les circonstances ne permettent que rarement une eucharistie le jour même des obsèques. La tradition veut que le dimanche qui suit les obsèques, une intention de prière soit dédiée au défunt pendant la messe du dimanche. Les baptisés présents aux obsèques pourront recevoir l’Eucharistie à ce moment-là.

L’adieu

C’est le dernier geste liturgique avant le départ. Les croyants s’avancent vers le cercueil pour un signe de croix avec l’eau bénite. Elle rappelle le baptême et c’est un geste de prière pour demander de l’amener à la meilleure place, au plus proche de Dieu.