
Homélie du 31 août 2025
« Quiconque s’élève sera abaissé, qui s’abaisse sera élevé »
Voici les textes du 22e dimanche du temps ordinaire lus et commentés dans notre paroisse
Exceptionnellement, voici le texte de l’homélie.
Dans la Bible, il y a beaucoup de repas. Nous pouvons même dire que tout s’est passé à table, en pensant spécialement au repas de la Dernière Cène.
Aujourd’hui, il est justement question de repas dans l’évangile. Le mot invité apparait 10 fois; qu’est ce que cela peut nous dire?
3 points de méditation pour notre prière aujourd’hui:
- Inviter
- La dernière place.
- Glorifier Dieu
- Inviter
Ce mot apparaît 10 fois, c’est dire son importance
Saint Jean de la Croix, en parlant de la prière dit cela: rappelle-toi lorsque tu vas prier, que le Seigneur t’attend bien avant que tu aies pensé aller prier. Oui, frères et soeurs, le Seigneur nous invite sans cesse, Il nous attend. Heureux les invités au repas du Seigneur à chaque eucharistie nous le rappelle. Avant d’inviter, tu es invité, attendu, désiré par le Seigneur. Nous pouvons alors nous demander comment nos invitations, celle que nous adressons et celle auxquelles nous répondons, reflètent et témoignent de cette invitation première du Seigneur.
Comment aussi vivons-nous ces invitations? Ma parole, mon attitude, témoigne-t’elle du Repas du Seigneur?…
2. La dernière place
Le placement à table, en tous cas en France, reste toujours une vraie question; qui placer à coté de qui et à quel endroit de la table? En écho à l’évangile, saint Charles de Foucauld a justement cherché à vivre à cette chère dernière place. Dans sa dernière lettre, il écrit: Tu aimes les fêtes ? Tu as raison ! Mais essaye de creuser ce qui comble vraiment le cœur de l’homme ! Pour beaucoup de nos contemporains, pour de nombreuses personnes vulnérables en particulier, cette dernière place est subie. Moi, à l’image de mon Maître, je l’ai choisie. J’avais fait le pari fou d’être le dernier de ma promotion à Saint-Cyr, mais même ça je l’ai raté ! J’ai découvert que ce défi avait plus de noblesse dans un sens spirituel. Toi non plus, ne rêve pas de grande réussite. N’espère pas lever une armée, mais cherche à transformer la nuit en soufflant sur ces petites braises, capables d’éclairer et de réchauffer notre vallée de larmes. Cent ans après ma mort, je vois pourtant, depuis le Ciel, des centaines de religieux, des milliers de laïcs de par le monde qui vivent, un peu à ma suite, à l’école de la dernière place. Tu vois, il ne faut pas ambitionner d’être le lierre impatient ou la vigne vierge conquérante, mais plutôt le chêne tranquille, l’humble tilleul, et plus encore le grain de blé qui, s’il « ne meurt pas, reste seul ; mais s’il meurt, donne beaucoup de fruit » (Jn 12, 24). Je laisse surtout ma dernière place, celle que j’ai tant aimée. Et quelques amis de par le monde. Et toi ?
En prenant la dernière place, nous découvrirons celle que Jésus nous a préparée, celle à laquelle Il nous invite vraiment. Car Jésus a préparé, prévu une place pour toi, moi, nous…
Prions Le pour que cette année, à l’heure ou sonne la rentrée, nous puissions prendre avec joie la place qu’Il a préparée pur nous, jeunes et vieux.
C’est cela vivre l’humilité; non pas disparaître sous terre mais bien plutôt répondre à l’appel du Seigneur, pousser là où Lui nous a plantés.
3. Glorifier Dieu.
Tel est l’essentiel, répondre à l’invitation de Jésus afin de chercher et accomplir sa plus grande gloire.
Prendre part à son festin, pour sa plus grande gloire et le salut du monde.
Lorsque tu invites chez toi, quand tu es invité, demande- toi; est-ce pour la plus grande gloire de Dieu? Ou bien pour autre chose? C’est un bon critère de réponse.
Jésus t’invite, nous invite à la Place qu’Il a préparée; heureux les invités au repas du Seigneur. AMEN