Octobre: le mois du Rosaire

Le rosaire est le nom d’une prière composée de quatre chapelets d’oraison, pendant laquelle on médite la vie de Jésus à travers le regard de Marie. En 1883, le pape Léon XIII décrète que le mois d’octobre de cette année-là serait entièrement consacré à « la Saint Reine du Rosaire ». Chaque année les Dominicains organisent à Lourdes le pèlerinage du Rosaire.
Un rosaire comprend 150 « Je vous salue Marie », qui rappellent les 150 Psaumes, et on a longtemps appelé le Rosaire « Psautier de Marie ». Les 150 « Je vous salue Marie » furent partagés en trois parties, en l’honneur de la Trinité. Puis chaque partie en cinq dizaines, chacune étant précédée d’un Notre Père et suivie du Gloire au Père ou Gloria, en l’honneur de la Sainte Trinité.
Quelle est son origine ?
Le « Je vous salue Marie » n’est pas apparu d’un seul coup. Cette prière à Marie est née peu à peu dans la piété de l’Eglise, pour ne se fixer dans sa forme définitive que vers 1500. Pourtant, dès le 12e siècle, saint Bernard contribua à développer cette prière à Marie sous la forme naissante du chapelet.

Saint Dominique au siècle suivant, en répandit l’usage, prescrivant à ses religieux de porter un chapelet à leur ceinture. La grande peste de 1349, qui ravagea tous les royaumes d’Europe, amena les foules à un surcroît de piété, qui contribua également à l’essor de la piété mariale. C’est en fait au siècle suivant que cette prière prit le nom de Rosaire.
Le Pape Pie V engagea l’Église entière à cette prière, face à l’avancée turque qui menaçait l’Europe. C’est ainsi que fut attribuée au Rosaire la victoire décisive de Lépante, en 1571. La fête de Notre-Dame du Rosaire, célébrée le 7 octobre, a été instituée par le Pie V en 1573, pour remercier Marie de cette victoire. En 1883, le pape Léon XIII décrétait solennellement que le mois d’octobre de cette année-là serait entièrement consacré à « la Saint Reine du Rosaire ».
Depuis, le mois d’octobre, durant lequel comme au mois de mai, on prie particulièrement la Vierge, est appelé le ‘mois du Rosaire’.
Un chapelet de roses Au sens strict, le chapelet est un « petit chapeau » ou comme une couronne. On avait en effet coutume, au Moyen Age, de couronner de roses les statues de la Vierge, chaque rose symbolisant une prière, d’où le mot de rosaire.
Méditer l’histoire du Salut :
Le Rosaire est ainsi une forme de prière répétitive et très simple, durant laquelle on médite sur la place de Marie dans le mystère du salut, pour s’y associer. Cette prière en effet n’est pas pure répétition : elle est méditation, accueil du mystère de Dieu qui touche et rejoint nos vies. Le chapelet ou le rosaire sont ainsi une méditation de l’Evangile, l’accueil pour le croyant, de la vie du Seigneur.
Jean-Paul II à plusieurs reprises a redit la richesse de cette prière, ainsi dans cette homélie du 29 octobre 1978 : « Je voudrais, disait-il, attirer votre attention sur le Rosaire. Le Rosaire est ma prière préférée. C’est une prière merveilleuse. Merveilleuse de simplicité et de profondeur. Dans cette prière, nous répétons de multiples fois les paroles de l’Archange et d’Élisabeth à la Vierge Marie. Toute l’Église s’associe à ces paroles. Sur l’arrière-fond des Ave Maria défilent les principaux épisodes de la vie de Jésus Christ. Réunis en Mystères joyeux, lumineux, douloureux et glorieux, ils nous mettent en communion vivante avec Jésus à travers le Coeur de sa Mère, pourrions-nous dire. En même temps, nous pouvons rassembler dans ces dizaines du Rosaire tous les événements de notre vie individuelle ou familiale, de la vie de notre pays, de l’Église, de l’humanité : c’est-à-dire nos événements personnels ou ceux de notre prochain, et en particulier de ceux qui nous sont les plus proches, qui nous tiennent le plus à coeur. »
Comment faire pour prier le Rosaire ?

La prière du Rosaire, à l’aide d’un chapelet, est une prière simple et profonde pour contempler les grands épisodes de la vie de Jésus et de Marie au travers de 20 mystères.
Dans la Prière du Chapelet, chaque mystère est annoncé ou médité et suivi d’une dizaine de JE VOUS SALUE MARIE appelée communément une dizaine de chapelet. Pour ne pas perdre le compte, les fidèles utilisaient un collier de cent cinquante grains, nommé « patenôtre », qui est à l’origine des chapelets actuels.
Le rosaire a longtemps compté quinze mystères, répartis en 3 séries : les mystères joyeux, douloureux et glorieux, ce qui amenait aux 150 Je vous salue Marie, qui en faisaient le Psautier de Marie.
Puis Jean-Paul II a rajouté en 2002 cinq nouveaux mystères : les mystères lumineux.
Contemplons donc cette immense fresque de la foi.
Les 20 mystères (Références bibliques imprimables) sont regroupés en 4 séries de mystères, qu’on appelle les chapelets. Donc 1 rosaire = 4 chapelets.
Chaque chapelet est donc constitué d’une série de 5 mystères.
Les mystères joyeux
- Le chapelet des mystères joyeux évoque l’enfance de Jésus, principalement racontée dans l’évangile de saint Luc.
- L’annonciation
- La visitation
- La naissance de Jésus
- La présentation de Jésus au Temple
- Le recouvrement de Jésus au Temple
Les mystères lumineux
- Le chapelet des mystères lumineux contemple la vie de prédicateur du Christ jusqu’à l’institution de l’Eucharistie.
- Le baptême de Jésus
- Les noces de Cana
- L’annonce du Royaume
- La transfiguration
- L’institution de l’eucharistie
Les mystères douloureux
- Le chapelet des mystères douloureux nous invite à suivre sa douloureuse Passion et sa mort sur la croix.
- L’agonie de Jésus
- La flagellation
- Le couronnement d’épines
- Le portement de la croix
- La crucifixion et la mort de Jésus
Les mystères glorieux
- Le chapelet des mystères glorieux contemple sa Résurrection et sa gloire et celle qu’il donne à chacun de nous par le don de l’Esprit Saint, gloire pleinement réalisée en Marie par son assomption et son couronnement par la Trinité sainte.
- La Résurrection
- L’ascension
- La pentecôte
- L’assomption de la Vierge Marie
- Le couronnement de la Vierge Marie
L’Église a coutume de répartir la prière et la méditation de l’ensemble de ces mystères du Rosaire sur les jours de la semaine, pour qu’ils irriguent ainsi l’ensemble de la vie :
le lundi et le samedi, les mystères joyeux,
le mardi et le vendredi, les mystères douloureux,
le mercredi et le dimanche, les mystères glorieux,
et le jeudi, les mystères lumineux.